Histoire du Château d’Oléron

Histoire

Source : http://www.ile-oleron-marennes.com

Aux temps de la préhistoire, il semble que l’île d’Oléron fit partie intégrante du continent. La découverte de la présence de silex taillés sur l’île affirme le peuplement de celle-ci au commencement de la période quaternaire, une époque où Oléron se retrouve couverte de forêts peuplées de sangliers et de daims.
Jusqu’au Bas Moyen-âge, peu d’éléments nous renseignent sur l’histoire du territoire. A cette période, Oléron fut une possession de Geoffroy Martel avant d’appartenir aux Ducs d’Aquitaine. Successivement sous domination française puis anglaise jusqu’au milieu du XVe siècle, l’île connut après cela une période plutôt calme. Dans la seconde moitié du XVIe siècle, cette quiétude disparut suite à la Révolte de la gabelle (soulèvement des producteurs de sel suite à la mise en place d’un impôt très lourd) puis les guerres de religion causées par l’implantation et le développement de la Réforme, mettant ainsi le territoire à feu et à sang. Point stratégique, Oléron fut le théâtre de combats incessants entre catholiques et protestants. Dans la région, il fallut attendre la chute de La Rochelle en 1628 pour mettre fin à ces terribles guerres de religion.

Les retentissements de la Révolution française sur l’île d’Oléron furent plutôt calmes. Sous l’an II, l’île changea tout de même de nom pour se faire baptisée « Liberté ».

L’arrivée du premier réseau routier au début du XIXe siècle reliant alors Le Château d’Oléron à Saint-Denis d’Oléron fut une étape marquante dans l’histoire moderne de l’île.
Dès 1940, Oléron fut occupée par les Allemands et ce jusqu’en 1945. Pour l’ennemi, l’endroit y était très stratégique comme en témoigne la construction de nombreux ouvrages défensifs. Dans la nuit du 30 avril au 1er mai 1945, après le débarquement des troupes françaises et d’âpres combats (plus de 100 victimes au total), l’île fut libérée.

Armoiries de la commune de Le Château d’Oléron

Coupé : au premier d’or au château de trois tours de sable ouvert et ajouré du champ, au second de gueules à la barque montée de quatre rameurs contournés avec leurs lances en pal à guidon, le tout d’or, voguant sur une rivière ondée ° d’azur

Blason de la ville de Le Château d'Oléron
Blason de la ville de Le Château d’Oléron

LE CHÂTEAU D’OLERON ET SES VILLAGES

Origine, signification et étymologie des noms des villages de la commune du Château d’Oléron
En l’absence de recherches patientes et suffisantes, on ne peut qu’esquisser des hypothèses pour attribuer une signification aux noms de lieux et localités. Un essai vaut mieux que rien et ce sera un point de départ pour mieux faire.
La topographie, la nature des sols qui marquaient profondément ceux qui la travaillent ou encore la présence de monuments sont probablement à l’origine des significations actuelles de lieux, même si l’orthographe ou leur prononciation a pu évoluer au fil du temps.

LA BORDELINIERE En bordure des marais, les bordes.
LA BOUTINIERE Lieu appartenant à un Boutin ? Nous n’avons rien d’évident pour l’origine de ce nom de village.
LA CHEVALERIE La Chevalière au moyen âge.
LE FIEF NATON
Souvent écrit FINATON, mais difficile d’y voir le lieu où demeuraient des nautoniers car trop éloigné du passage du rocher d’Ors où effectivement des passeurs devaient assurer le passage entre le continent et l’île. Il faut chercher ailleurs.

LA GACONNIERE
Souvent écrit la GASCONNIERE sur d’anciennes cartes. Lieu où s’établit un gascon ? dans la mesure où l’île d’Oléron subissait de nombreux coups de main de la part de marins provenant du sud du golfe de Gascogne.

GIBOU
Certaines cartes mentionnent les deux Gibou, sans doute pour le grand Gibou et le petit Gibou. Faut-il y voir le lieu où se trouvait un gibet ? Mais l’éloignement de ce dernier par rapport au Château rend cette hypothèse très douteuse.

LA GOMBAUDIERE
Maison noble citée au XIV° siècle, probablement ancien domaine gallo-romain. Peut-être la corruption de Combodières, de combots, tombeaux ; lieu où pourraient se trouver des tombelles, ces sépultures néolithiques recouvertes, ou postérieures.
GRESILLON
De groie ou groix, terre, c’est-à-dire jaunâtre, mêlé de pierres calcaires et de silex. Des sources ou des points d’eau en ont fait un des lieux les plus anciennement habités sur la commune du Château. Un domaine gallo-romain a été repéré à mi coteau probablement distinct de celui de la Gombaudière.
ORS
Nous pensons à une origine celtique ARS corrompue en ORS. Cité au moyen âge dans la charte de commune d’Oléron du XII° siècle et le Coutumier d’Oléron des XIII – XIV° siècles, et peut-être antérieurement. L’occupation anglaise n’a pas pu modifier des noms anciennment établis d’autant qu’elle fut tardive, bien postérieure à l’administration du duché d’Aquitaine. L’île d’Oléron a été aquitaine avant d’être anglaise. Nous considérons que les fantaisistes « horses » et « cheval » ne doivent rien à l’occupation anglaise.
LA RENISIERE
Probablement l’ARNISIERE comme très souvent indiqué sur les cartes anciennes. Pourrait dériver du celte AR, donnant AR, ORS (corruption phonétique de ARS), ARSEAU, ARVERT(ARD VERT signifiant bois vert), AV (Availle) ou encore ARD ayant donné ARDILLIERES, sol argileux où l’argile se disait ardille.

CHENAL D'ORStradition maritime

A côté de son histoire, le Château d’Oléron a une longue tradition maritime.
Elle a commencé avec la culture du sel, notre territoire communal était recouvert d’anciens marais salants. Ceux-ci ont été ensuite reconvertis en claires d’affinage pour les huîtres donnant ainsi naissance à l’ostréiculture. Aujourd’hui, plus de 100 entreprises ostréicoles sont implantées sur le port du Château d’Oléron et le Chenal d’Ors.
A côté de l’ostréiculture, l’autre facette de cette vocation maritime est liée à la construction navale.
Au début du XXème siècle, cinq chantiers construisaient les bateaux traditionnels pour la pêche et l’ostréiculture en utilisant le bois.
Aujourd’hui, deux entreprises importantes sont encore présentes au Château d’Oléron mais leur production concerne exclusivement les besoins de la plaisance.
Des entreprises de maintenance d’entretien et de commercialisation accompagnent ces unités de production.
Sur les cinq chantiers antérieurs, deux ont maintenu une activité. Le premier sur le Chenal d’Ors, mis à disposition d’une association et le second situé sur le port ostréicole du Château d’Oléron a été reconstruit et agrandi et participe très activement a travers l’association Chantier Robert Leglise à la préservation du patrimoine maritime et à sa découverte.
De part cette belle histoire, le Château d’Oléron et sa longue tradition maritime, est considéré comme un territoire différent des autres.
Il a su notamment à travers une grande vitalité culturelle préserver une douceur de vivre et une qualité de vie exceptionnelle.
Après l’avoir visité, partez à sa découverte…